Vendredi 14 janvier 2011 à 14h38
OSLO, 14 jan 2011 (AFP) — La police suédoise a arrêté un homme soupçonné d'être impliqué dans une fusillade qui avait visé l'an dernier à Oslo le domicile du mollah Krekar, fondateur du groupe islamiste kurde irakien Ansar al-Islam, ont annoncé vendredi les autorités norvégiennes et suédoises.
"Un homme d'une vingtaine d'années est officiellement suspecté de tentative d'homicide après les tirs visant l'appartement du mollah Krekar", a annoncé la police norvégienne, qui a demandé son extradition de Suède.
La justice suédoise a confirmé à l'AFP avoir reçu une demande d'extradition visant Mohammed Ehsan Baba, un jeune homme de 20 ans résidant à Göteborg, dans le sud-ouest de la Suède, où il a été arrêté mercredi et placé en détention provisoire vendredi.
Son extradition devrait prendre "quelques semaines", a indiqué à l'AFP Thomas Ahlstrand, le procureur suédois en charge du dossier.
La télévision norvégienne TV2 avait annoncé un peu plus tôt cette arrestation et précisé, sur la foi des déclarations de son avocat, que le suspect, qui ne serait ni suédois ni norvégien, niait toute implication dans la fusillade.
Le domicile du mollah Krekar avait été la cible de tirs dans la nuit du 24 au 25 janvier 2010.
Le religieux, qui vit depuis 20 ans en Norvège mais qui est sous le coup d'un arrêté d'expulsion, n'avait pas été blessé mais son gendre, un Britannique, avait été touché à la main.
De son vrai nom Najmeddine Faraj Ahmad, le mollah Krekar reconnaît avoir cofondé Ansar al-Islam en 2001 mais assure avoir cessé de diriger le groupe en 2002. Tous deux figurent sur les listes des personnes et groupes terroristes dressées par l'ONU et les Etats-Unis.
Son expulsion est suspendue depuis plusieurs années à l'obtention par la Norvège de garanties pour sa sécurité, une fois de retour en Irak où il risque la peine de mort.
Considéré comme une menace pour la sécurité du pays scandinave, le mollah s'est souvent illustré en prônant le jihad (guerre sainte) en Irak, en comparant l'occupation américaine de ce pays à l'invasion nazie, et en faisant l'éloge du chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.