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Talabani estime possible un accord avec des groupes armés en Irak


Dimanche 30 avril 2006 à 21h35

BAGDAD, 30 avr 2006 (AFP) — Le président irakien, le Kurde Jalal Talabani, a estimé possible un accord avec sept groupes armés pour tenter de mettre fin à la violence en Irak dont il a accusé la Syrie d'être la "source principale", selon un communiqué de la présidence publié dimanche.

"J'estime qu'il est possible de parvenir à un accord avec sept groupes armés", a déclaré M. Talabani dans un discours prononcé samedi au Kurdistan (nord), selon le communiqué.

Selon lui, des représentants de ces groupes lui ont rendu visite. "Je les ai reçus", a-t-il dit sans préciser la date ni de quels groupes il s'agissait.

"Nous souhaitons dialoguer avec eux afin qu'ils rejoignent le processus politique" en cours en Irak, a encore souligné le chef de l'Etat.

"Les Américains sont entrés en contact avec certains de ces groupes avec ma bénédiction", a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déclaré: "J'ai le regret de dire que la Syrie est la principale source de la rébellion" en Irak.

De nombreux responsables irakiens et américains ont plusieurs fois accusé la Syrie de soutenir la rébellion en Irak en laissant filtrer à travers ses frontières des combattants étrangers en Irak.

M. Talabani a enfin affirmé que les Etats-Unis avaient laissé planer la menace de quitter l'Irak si un accord sur un nouveau cabinet n'était pas trouvé, justifiant ainsi à ses yeux la nécessité de trouver une solution sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Washington, qui souhaite la formation rapide d'un tel gouvernement, avait annoncé qu'il prêterait la plus grande attention aux titulaires des ministères liés aux questions de la sécurité, celui de l'Intérieur et de la Défense.

Le Premier ministre désigné Nouri al-Maliki, un chiite, s'est donné mardi deux semaines pour former son gouvernement. Il dispose de 30 jours depuis sa nomination, le 22 avril, pour présenter son cabinet.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.