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Syrie: Washington annonce que ses postes d'observations sont en place


Mercredi 12 decembre 2018 à 00h40

Washington, 11 déc 2018 (AFP) — Le Pentagone a annoncé mardi que les postes d'observation américains dans le nord de la Syrie, censés empêcher toute altercation entre l'armée turque et des combattants kurdes soutenus par Washington, étaient désormais en place, rejetant ainsi une demande formelle d'Ankara.

"Sur ordre du ministre de la Défense (Jim) Mattis, les Etats-Unis ont mis en place des postes d'observation dans la région frontalière du nord-est de la Syrie, pour répondre aux soucis sécuritaires de la Turquie, notre alliée au sein de l'Otan", a indiqué un porte-parole du ministère, le colonel Rob Manning.

"Nous prenons très au sérieux les inquiétudes de la Turquie en matière de sécurité et nous nous engageons à coordonner nos efforts avec la Turquie pour stabiliser le nord-est de la Syrie", a ajouté le porte-parole.

M. Mattis avait annoncé le mois dernier que l'armée américaine était en train d'installer ces postes d'observation le long de la frontière avec la Turquie .

Cette mesure vise à rassurer la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qu'Ankara considère comme un groupe "terroriste" et bombarde régulièrement, alors qu'elle est le fer de lance au sol de la coalition internationale luttant contre le groupe Etat islamique (EI).

L'armée turque, qui a déjà conduit deux incursions militaires en Syrie, a mené ces dernières semaines des bombardements sporadiques contre des positions du groupe kurde.

A la suite de ces attaques, les FDS avaient annoncé le 11 novembre la suspension de leurs opérations contre l'EI, suscitant l'embarras de Washington.

Vendredi, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, avait demandé que Washington renonce aux postes d'observation lors d'une rencontre à Ankara avec représentant spécial des Etats-Unis pour le conflit syrien, James Jeffrey.

M. Akar avait à nouveau appelé vendredi les Etats-Unis à mettre un terme à leur coopération avec les YPG et répété que la Turquie n'autoriserait pas la création d'un "corridor terroriste" à sa frontière.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.