Page Précédente

Syrie: visite d'un haut responsable militaire américain en zone kurde


Lundi 22 juillet 2019 à 18h41

Qamichli (Syrie), 22 juil 2019 (AFP) — Le chef du commandement central américain en charge des opérations au Moyen-Orient, le général Kenneth McKenzie, a effectué lundi une visite dans le nord-est de la Syrie, sous contrôle kurde, pour la première fois depuis sa prise de fonction.

M. McKenzie a été désigné fin mars à la tête du Centcom en remplacement du général Joseph Votel.

En mars, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes et appuyées par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ont proclamé leur victoire contre le groupe Etat islamique (EI), après la conquête d'un dernier réduit des jihadistes dans l'est syrien.

Environ un millier d'hommes étrangers soupçonnés d'activités jihadistes sont détenus par les FDS. Quelque 12.000 femmes et enfants non-Syriens, proches des jihadistes, sont eux retenus dans des camps de déplacés, dans des conditions "apocalyptiques", selon la Croix-Rouge.

Sur leur site, les FDS ont indiqué que leur chef Mazloum Abdi --connu sous son nom de guerre Kobani-- s'est entretenu avec M. McKenzie au sujet des "problèmes des camps et des prisonniers de Daech détenus par les FDS", utilisant un acronyme arabe pour désigner l'EI.

Les discussions ont également porté sur les "plans d'action et de coordination" communs pour "poursuivre la traque des terroristes de Daech", ont ajouté les FDS.

Les jihadistes de l'EI, désormais dispersés dans le désert s'étendant du centre syrien à la frontière irakienne, continuent de lancer des attaques.

Le porte-parole des FDS, Mustafa Bali, a posté sur Twitter des photos montrant les deux responsables accompagnés de l'envoyé américain de la coalition internationale anti-EI, William Roebuck.

La réunion s'est tenue dans la région de Kobané, à la frontière avec la Turquie, où les forces kurdes avaient chassé l'EI en janvier 2015, a indiqué à l'AFP M. Bali.

Face à la réticence des pays occidentaux à rapatrier leurs ressortissants soupçonnés de liens avec l'EI, les forces kurdes ont récemment appelé à l'instauration d'un tribunal international pour juger ces personnes sur place.

Le président américain Donald Trump a annoncé fin 2018 le retrait de la majorité de ses 2.000 soldats déployés en Syrie avant de se rétracter et d'évoquer un retrait progressif.

Cette annonce avait suscité des appréhensions parmi les Kurdes qui craignent une offensive turque contre les régions sous leur contrôle.

gd/lar/bek/on

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.