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Syrie: une alliance arabo-kurde confirme l'arrestation d'un jihadiste allemand (porte-parole)


Mercredi 6 février 2019 à 19h36

Beyrouth, 6 fév 2019 (AFP) — Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, ont confirmé l'arrestation de l'Allemand Martin Lemke, soupçonné d'être un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a indiqué mercredi à l'AFP leur porte-parole.

L'arrestation de cet Allemand avait été rapportée la semaine dernière à l'AFP par ses deux épouses près du village de Baghouz dans l'est syrien. Selon leur récit, Lemke avait été arrêté alors qu'il tentait de fuir l'ultime réduit de l'EI.

"Depuis dix jours, des civils quittent quotidiennement" l'ultime réduit de l'EI dans la province de Deir Ezzor (est) et "des jihadistes tentent de se dissimuler" parmi eux, a indiqué à l'AFP le porte-parole des FDS, Moustapha Bali.

"Chaque jour il y a des arrestation de jihadistes étrangers" parmi lesquels l'Allemand Martin Lemke, a-t-il précisé.

Lundi, les FDS avaient indiqué sur leur site l'arrestation de trois jihadistes étrangers, un Saoudien, un Egyptien ainsi que Lemke, connu sous le nom de guerre d'"Abou Zakariya l'Allemand".

Agé de 28 ans, ce dernier aurait été informaticien au sein de l'EI, selon ses épouses elles aussi allemandes, Léonora et Sabina. Les deux femmes venaient de sortir du dernier réduit de l'EI.

Elles avaient affirmé que leur époux n'avait jamais combattu. Mais selon des informations de la presse allemande, Lemke aurait notamment fait partie de la Hisba, la police religieuse de l'EI, avant de rejoindre les "Amniyat", les redoutables services des "renseignements" des jihadistes.

Originaire de la région de Saxe, il serait arrivé en novembre 2014 en Syrie, selon la même source.

Les FDS, soutenues par la coalition internationale antijihadiste dirigées par les Etats-Unis, mènent depuis septembre une offensive contre la dernière poche jihadiste en Syrie.

Après avoir conquis de larges pans des territoires syrien et irakien, l'EI a vu son "califat" se réduire comme peau de chagrin.

En Syrie, quelques centaines de jihadistes sont désormais retranchés dans une poignée de hameaux, d'une superficie de quatre kilomètres carrés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Déclenché en 2011, le conflit syrien s'est complexifié au fil des ans, avec l'implication de puissances étrangères et la montée en puissance de groupes jihadistes. La guerre a déjà fait plus de 360.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.