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Syrie: un mort par balle lors des funérailles de Mechaal Tamo (militants)


Samedi 8 octobre 2011 à 12h21

NICOSIE, 8 oct 2011 (AFP) — Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées samedi quand les forces de sécurité syriennes ont tiré sur les participants aux funérailles du dirigeant kurde Mechaal Tamo, assassiné la veille à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, ont rapporté les militants.

"Une personne a été tuée et d'autres ont été blessées par balles lors des funérailles de Mechaal Tamo", ont indiqué dans un communiqué les Comités de coordination locaux (LCC), qui chapeautent les protestataires.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé également la mort d'une personne lors des funérailles. "Une personne a été tuée et trois autres ont été blessées par des tirs lors des funérailles de Tamo", a-t-il indiqué.

Plus de 50.000 manifestants participaient aux obsèques. "Les funérailles de Mechaal Tamo se sont transformées en une manifestation de 50.000 personnes appelant à la chute du régime" du président Bachar al-Assad, a expliqué l'OSDH dans un communiqué.

Mechaal Tamo, 53 ans, membre du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a été assassiné vendredi par des inconnus à bord d'un véhicule alors qu'il se trouvait devant le domicile d'un ami à Qamichli, selon des militants.

Son fils Marcel a de son côté été hospitalisé après avoir été grièvement blessé dans cette attaque, tandis qu'une militante kurde du Courant du Futur, Zahida Rachkilou, a également été touchée, selon l'OSDH.

L'agence officielle syrienne Sana a affirmé de son côté que le responsable kurde avait été tué par des "hommes armés à bord d'une voiture noire".

Fondateur du Courant du Futur, un parti kurde libéral, Mechaal Tamo avait récemment été libéré après trois ans et demi de prison. Il avait rejeté une proposition de dialogue présentée aux partis kurdes par les autorités.

A l'annonce de son décès, des milliers de manifestants kurdes étaient descendus dans la rue vendredi soir.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.