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Syrie: trois morts dans une frappe de drone turque (responsable kurde)


Mardi 20 juin 2023 à 15h51

Qamichli (Syrie), 20 juin 2023 (AFP) — Trois employés de l'administration autonome kurde dans le nord de la Syrie ont été tués mardi par une frappe de drone turque, a indiqué à l'AFP un responsable des forces kurdes.

La Turquie, qui mène régulièrement des attaques de drones dans les zones contrôlées par l'administration autonome kurde, a intensifié ses frappes ces dernières semaines.

La frappe de drone a visé "une voiture transportant des employés civils, dont deux femmes kurdes et un chrétien", tous trois employés au sein de l'administration autonome, a déclaré à l'AFP Farhad Shami, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Un quatrième employé a été blessé par la frappe, a ajouté le porte-parole des FDS, armée de facto de l'administration kurde qui contrôle le nord-est de la Syrie.

M. Shami a souligné que le rythme des frappes turques avait récemment augmenté, affirmant qu'elles visent "des cibles civiles" et militaires.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe turque visait un véhicule de l'administration autonome sur la route reliant les deux villes de Qamichli et Amouda, frontalières de la Turquie.

Le 15 juin, 16 personnes, dont un civil, avaient été tuées dans des frappes de drones menées par la Turquie visant pour la plupart des positions des FDS et des groupes locaux affiliés, selon l'OSDH, basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Depuis début 2023, 39 personnes ont péri dans les frappes de drones turcs, dont sept civils et 29 membres des FDS et de leurs alliés, selon l'OSDH.

Selon M. Shami, les frappes aériennes et tirs d'artillerie menés par Ankara ont coûté la vie à 21 civils, dont cinq enfants, depuis le début de l'année.

Les FDS, dominées par les Kurdes et soutenues par Washington, avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.

La Turquie qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple) qu'elle considère comme une extension des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.