Mercredi 19 mai 2021 à 11h31
Qamichli (Syrie), 19 mai 2021 (AFP) — Les autorités kurdes dans le nord-est de la Syrie ont annulé mercredi une hausse des prix du carburant, au lendemain d'une journée de manifestations et d'échauffourées qui ont secoué plusieurs régions sous leur contrôle, faisant deux morts selon une ONG.
Dans un communiqué, l'administration semi-autonome a annoncé avoir décidé d'"abroger la décision (...) relative à l'augmentation des prix du carburant".
Les prix qui étaient jusqu'ici en vigueur seront de nouveau appliqués "jusqu'à ce qu'une nouvelle décision soit prise", est-il ajouté.
Lundi, les autorités avaient annoncé une hausse substantielle des prix, qui ont doublé voire triplé dans certains cas, alors que la région est en proie à une crise économique aiguë.
L'annonce avait provoqué une vague de manifestations le lendemain, des dizaines de personnes se mobilisant dans plusieurs localités, notamment à Qamichli, tandis que de nombreux commerces ont fermé en signe de protestation.
Dans la localité de Chadadi, des manifestants, certains armés, ont pris d'assaut une base des forces kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des échanges de tirs entre les deux camps ont tué un manifestant et blessé cinq autres, selon l'OSDH.
Dans la ville de Hassaké, où les forces du régime syrien ont une présence limitée, des "manifestants pro-régime" avaient aussi pris d'assaut une position des forces de sécurité kurdes, qui ont répliqué avec des tirs de semonce dans les airs, selon la même source. Un manifestant a été tué par la police des Assayech.
Mardi, la police kurde des Assayech avait évoqué des blessés, sans donner leur nombre. Elle avait condamné une tentative d'instrumentaliser des "manifestations pacifiques" pour "attaquer" des infrastructures "civiles et militaires" et "semer le chaos".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.