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Syrie: six civils tués dans des frappes turques (ONG et médias)


Lundi 25 decembre 2023 à 15h34

Beyrouth, 25 déc 2023 (AFP) — Six civils ont été tués lundi dans des frappes turques dans le nord-est de la Syrie sous contrôle des Kurdes, ont rapporté une ONG et un média kurde.

La Turquie avait annoncé samedi une opération aérienne "contre des cibles terroristes dans le nord de la Syrie et de l'Irak" en représailles à la mort de douze de ses soldats en deux jours.

"Six civils ont été tués dans des frappes aériennes turques distinctes", a déclaré Rami Abdel Rahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) basée à Londres et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Parmi les victimes, quatre étaient des employés d'une imprimerie dans la ville de Qamichli, dans la province de Hassaké, près de la frontière turque.

Par ailleurs, "une frappe sur un moulin près de Qamichli a tué un civil, tandis qu'un autre a été tué dans une installation de stockage de gaz", a-t-il ajouté.

Les frappes ont touché une douzaine de cibles, toutes des installations gérées par l'administration semi-autonome kurde, selon l'OSDH et des correspondants de l'AFP dans la région.

L'agence de presse officielle kurde Anha a également fait état de six morts, dont quatre dans l'imprimerie, ajoutant que six autres personnes avaient été blessées.

Samedi soir, un correspondant de l'AFP ainsi que l'OSDH ont fait état de frappes contre des sites pétroliers près de la frontière turque, sans faire état de victimes.

L'armée turque déclenche régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et leurs positions dans le nord de l'Irak et de la Syrie.

Classé groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, le PKK, en lutte armée contre les autorités turques depuis 1984, avait revendiqué en octobre dernier une attaque contre le siège du ministère turc de l'Intérieur à Ankara où deux policiers avaient été blessés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.