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Syrie: saisie de plus de 2,5 millions de pilules de captagon


Mardi 22 mars 2022 à 14h08

Beyrouth, 22 mars 2022 (AFP) — Les forces de sécurité kurdes ont annoncé mardi avoir saisi plus de 2,5 millions de pilules de captagon dans le nord-est de la Syrie, plus grande saisie de ce stupéfiant dans cette région.

Lors d'une conférence de presse, les "Assayech" ont indiqué que "438 kilogrammes de drogues ont été saisis, soit 2.570.580 pilules".

Ils ont ajouté que ces dernières avaient été "cachées (...) dans du matériel de construction comme des pierres tels que du granit, basalte et de la céramique", et acheminées depuis des zones contrôlées par des factions fidèles à la Turquie dans le nord du pays.

"Il s'agit de la plus importante saisie de pilules de captagon dans le nord-est de la Syrie" à ce jour, a déclaré à l'AFP une source au sein des "Assayech".

Les pilules ont été saisies, selon la même source, dans un entrepôt de la ville de Qamichli.

Les stupéfiants devaient être passés en contrebande vers le Kurdistan irakien, mais on ignore pour l'heure si l'Irak était la destination finale.

La police kurde a confisqué à plusieurs reprises des quantités de pilules de captagon, provenant souvent de zones contrôlées par les forces du régime ou des factions de l'opposition, selon la source.

Au cours des derniers mois, les autorités syriennes ont annoncé avoir saisi plusieurs cargaisons de ce stupéfiant.

Le captagon est une amphétamine tirée d'un ancien médicament psychotrope.

La Syrie est le principal producteur de cette substance, préalablement au déclenchement du conflit en 2011.

Mais la guerre a rendu sa fabrication plus populaire et accru sa consommation ainsi que son exportation.

Cette amphétamine touche plus largement plusieurs pays du Moyen-Orient. Également fabriquée au Liban et en Irak, elle est essentiellement exportée vers l'Arabie saoudite.

Selon un décompte de l'AFP, plus de 47 millions de pilules y ont été saisies en seulement quelques semaines depuis le début de cette année.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.