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Syrie: rencontre entre représentants kurdes et gouvernementaux à Damas (responsables)


Mardi 12 août 2025 à 14h56

Qamichli (Syrie), 12 août 2025 (AFP) — Une haut responsable de l'administration kurde du nord-est de la Syrie a rencontré le chef de la diplomatie syrienne à Damas, ont déclaré mardi des responsables des deux parties, peu après que le gouvernement a annoncé se retirer de pourparlers prévus sur l'intégration kurde au sein de l'Etat syrien.

Le gouvernement avait annoncé samedi se retirer de ces négociations, prévues à Paris, et exigé que toute discussion future se tienne à Damas après une conférence organisée par l'administration kurde, avec la participation inédite de plusieurs communautés minoritaires opposées aux orientations des dirigeants islamistes du pays.

Selon la source kurde, qui a requis l'anonymat, la rencontre "s'est tenue lundi soir, à la demande du gouvernement" entre une responsable de l'administration autonome, Elham Ahmad, et le ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, rendez-vous confirmé à l'AFP par une source gouvernementale syrienne.

Les tensions sont vives entre les autorités issues de l'alliance rebelle qui a chassé début décembre l'ex-président Bachar al-Assad et la minorité kurde, qui contrôle de vastes territoires du nord et du nord-est, où elle dispose d'une administration autonome, que le nouveau pouvoir souhaite intégrer à l'Etat syrien.

Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS, bras armé des Kurdes soutenues par Washington), et le président par intérim Ahmad al-Chareh ont conclu le 10 mars un accord en ce sens.

Plusieurs sessions de négociation ont eu lieu depuis, mais celles-ci piétinent, les Kurdes réclamant notamment un système de gouvernance décentralisé, ce que rejette Damas.

Les discussions de lundi se sont concentrées "sur la recherche d'une formule adaptée à la décentralisation, sans calendrier précis" pour sa mise en oeuvre, selon la source kurde.

Ces échanges visaient, selon la même source, à réaffirmer "la poursuite du processus de négociation via des commissions syro-syriennes sous supervision internationale".

Les deux parties sont convenues qu'"il n'y a pas de place pour une option militaire".

Paris et Washington pilotent les négociations entre les deux parties.

La réunion prévue à Paris devait, selon M. Abdi discuter d'un mécanisme d'intégration de ses forces au sein du ministère syrien de la Défense, un point mentionné dans l'accord du 10 mars.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.