Page Précédente

Syrie: quatre soldats turcs tués par une milice kurde (Ankara)


Vendredi 11 octobre 2019 à 17h30

Akçakale (Turquie), 11 oct 2019 (AFP) — Quatre soldats turcs ont été tués et plusieurs blessés par une milice kurde en Syrie contre laquelle Ankara a lancé une offensive cette semaine, ont rapporté vendredi les autorités et les médias.

Un soldat a été tué jeudi et un autre vendredi dans le cadre de l'offensive déclenchée mercredi par Ankara dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), a indiqué le ministère de la Défense.

En outre, deux militaires ont été tués et trois blessés vendredi par des obus tirés par les YPG sur une base militaire turque près d'Azaz, une ville située dans le nord-ouest de la Syrie qui ne se trouve pas dans la zone de l'opération en cours, selon l'agence de presse étatique Anadolu.

L'offensive déclenchée mercredi par Ankara vise les YPG, une milice soutenue par les Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), mais qu'Ankara considère comme un "groupe terroriste" en raison de ses liens avec un groupe armé kurde qui livre une guérilla sur le sol turc, le PKK.

De violents affrontements opposent depuis jeudi les militaires turcs et leurs supplétifs syriens aux YPG, en particulier autour des villes frontalières syriennes de Tal Abyad et de Ras al-Aïn.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 41 combattants kurdes et 17 civils ont été tués par les forces d'Ankara depuis mercredi.

Depuis le début de l'opération, plusieurs villes frontalières turques ont par ailleurs été touchées par des salves de roquettes et d'obus tirées par les YPG.

Selon les autorités locales turques, neuf civils, dont un bébé, ont été tués et environ 70 blessés par ces projectiles dans les provinces turques de Sanliurfa et Mardin, frontalières de la Syrie.

L'offensive turque contre les YPG ouvre un nouveau front dans un conflit qui a fait plus de 370.000 morts et des millions de réfugiés depuis 2011.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.