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Syrie: premières discussions "positives" entre le nouveau pouvoir et des forces kurdes (responsable)


Mercredi 31 decembre 2025 à 19h45

Beyrouth (Liban), 31 déc 2024 (AFP) — Le dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh a tenu à Damas des premières discussions "positives" avec une délégation des Forces démocratiques syriennes, coalition dominée par des combattants kurdes et soutenue par Washington, a rapporté mardi à l'AFP un responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat.

"Une réunion s'est tenue lundi entre de hauts responsables des Forces démocratiques syriennes (FDS) et Jolani à Damas", a indiqué ce responsable syrien, utilisant le nom de guerre de M. Chareh, Abou Mohammad al-Jolani.

A la tête du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Ahmed al-Chareh a emmené une coalition de groupes rebelles armés qui est entrée à Damas le 8 décembre et poussé à la fuite le président Bachar al-Assad, mettant fin à plus d'un demi-siècle de règne sans partage de la famille Assad sur la Syrie.

La rencontre de lundi avec la délégation des FDS était une "réunion préliminaire pour jeter les bases d'un futur dialogue", a ajouté le responsable, précisant que les deux camps ont convenu "de poursuivre ces rencontres pour parvenir à des ententes".

Cette première réunion était "positive" et devrait permettre "d'intensifier le dialogue à l'avenir."

Les FDS, partenaires des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antijihadistes, ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

A la faveur du conflit syrien déclenché en 2011, elles ont profité d'un retrait des forces du régime pour prendre le contrôle de vastes pans du territoire dans le nord-est de la Syrie, y instaurant une "administration autonome".

Dans les régions qu'elles contrôlent se trouvent de vastes zones agricoles mais aussi la plupart des précieux puits pétroliers du pays, cruciaux pour les revenus de la Syrie.

M. Chareh a affirmé que les FDS devraient être intégrées à la future armée syrienne, lors d'une interview à la chaîne Al-Arabiya diffusée dimanche soir.

"Les armes doivent être uniquement aux mains de l'Etat. Quiconque était armé et a les capacités de rejoindre le ministère de la Défense sera le bienvenu", a-t-il déclaré, assurant que c'est sur "ces conditions et ces critères" que des "négociations" seront menées avec les FDS, "dans l'espoir de trouver une solution appropriée".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.