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Syrie: Peines de prison pour des dirigeants d'un parti kurde interdit


Dimanche 15 novembre 2009 à 13h16

DAMAS, 15 nov 2009 (AFP) — Un tribunal de Damas a condamné dimanche trois Kurdes, membres de la direction d'un parti interdit, à trois ans de prison, a annoncé l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH).

Moustapha Jomaa Bakr, Mohammad Saïd Hussein Omar et Saadoun Mahmoud Cheikho ont été condamnés par la Cour pénale de Damas pour "avoir porté atteinte à la dignité de l'Etat, affaibli le sentiment national et incité à des dissensions raciales", a dit l'OSDH dans un communiqué.

Responsables du parti Azadi kurde (interdit), Bakr avait été arrêté en janvier 2009 et les deux autres en octobre 2008.

L'OSDH, basé à londres demande au gouvernement syrien de "libérer les trois membres de l'instance dirigeante du parti Azadi car ils n'ont fait qu'exercer leur droit à la liberté d'expression, garantie par la Constitution syrienne et les traités internationaux paraphés par la Syrie".

Il demande également "la libération de l'avocat et militant des droits de l'Homme Anouar Bounni et de tous les détenus politiques et de conscience dans les prisons syriennes, en mettant fin à la détention arbitraire à l'encontre des opposants politiques".

Anouar Bounni a été incarcéré le 17 mai 2006 et condamné à cinq ans de prison pour "propagation de fausses informations".

Estimés à plus de 1,5 million de personnes, les Kurdes de Syrie représentent environ 9% de la population du pays. Ils réclament la reconnaissance de leur langue et de leur culture.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.