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Syrie: nouveau bilan de 373 morts dans l'attaque par l'EI d'une prison


Dimanche 30 janvier 2022 à 20h32

Hassaké (Syrie), 30 jan 2022 (AFP) — L'assaut des jihadistes de l'Etat islamique (EI) contre une prison du nord-est de la Syrie et les combats les opposant aux forces kurdes ont fait 373 morts, selon un nouveau bilan établi dimanche soir par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Cette ONG, au vaste réseau de sources en Syrie, avait donné un précédent bilan faisant état de 332 morts dans les combats entre Kurdes et jihadistes depuis l'assaut le 20 janvier de la prison de Ghwayran, à Hassaké.

Un nouveau bilan de l'OSDH fait désormais état de 373 morts, dont 268 jihadistes, 98 membres des forces kurdes et sept civils.

Cette hausse est due à la découverte de nouveaux cadavres --de Kurdes mais aussi de jihadistes-- durant les opérations de ratissage dans les bâtiments de la prison et les quartiers proches de l'établissement, selon l'OSDH.

"Le bilan est provisoire car il y a des dizaines de cadavres mutilés qui n'ont pas pu être identifiés," a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.

L'ONG estime que le bilan risque encore de s'alourdir car de nombreux combattants kurdes ont été grièvement blessés lors de ces combats.

Plus tôt dans la journée, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont annoncé la fin des opérations de ratissage dans la prison attaquée de Ghwayran.

Fer de lance de la lutte contre les jihadistes en Syrie, les FDS avaient déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la prison, à l'issue de six jours d'intenses combats. Mais des combats sporadiques les ont ensuite opposés aux jihadistes de l'EI, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'établissement.

D'après l'OSDH, vingt jihadistes se sont rendus dans la nuit de samedi à dimanche, et cinq autres sont morts dans des combats au sein de la prison.

Les FDS enquêtent sur les circonstances de l'attaque de l'EI, a assuré l'OSDH. "Des dizaines de détenus de l'EI ont réussi à s'enfuir (...) dans les premières heures de l'attaque", a précisé l'ONG.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.