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Syrie: Lourdes peines de prison pour 12 personnes dont cinq Kurdes (association)


Dimanche 5 avril 2009 à 17h23

DAMAS, 5 avr 2009 (AFP) — La Haute cour de sûreté de l'Etat, un tribunal d'exception, a condamné dimanche à Damas douze personnes, dont cinq Kurdes et une femme, à des peines de cinq à quinze ans de prison, a annoncé l'Organisation nationale des droits de l'Homme de Syrie (ONDHS).

Jamal Abdel-Wahab Hafez a écopé de 15 ans de prison pour "avoir commis des actes non autorisés par l'Etat et avoir pris contact avec l'ennemi", a indiqué l'organisation dans un communiqué.

Rasmi Mohammad Bakr, Ahmad Maasoum, Mouaouia Qatranji, ainsi que Mme Mirvat Mohammad Midani se sont vus infliger huit ans d'emprisonnement, tandis que Ahmad al-Atrache et Ali Arslane cinq ans de prison "pour des actes de violence contre la sécurité publique et pour avoir hébergé des personnes ayant commis des actes de violence".

Cinq Kurdes, tous membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), ont été condamnés également pour avoir "tenté par des actes, des plans ou des écrits d'amputer une partie du territoire syrien pour l'annexer à un pays étranger", a indiqué l'organisation.

Trois d'entre eux, Ezzat Abdel Hanane Horo, Khalil Sido, Wahid Rachid Horo, ont été condamnés à huit ans de prison, et les deux autres Kurdes, Adnane Ali Hussein et Hussein Salim Mohammad à sept ans.

En Syrie, les détenus kurdes sont systématiquement accusés de vouloir rattacher une partie du territoire syrien à un futur Etat indépendant du Kurdistan.

Le président de l'ONDHS Ammar Qorabi a affirmé ne pas avoir de détails concernant les chefs d'accusation ou les personnes accusées.

Il a dénoncé dans une déclaration à l'AFP "les jugements arbitraires et sans appel" émis par ce tribunal d'exception.

Il a exprimé sa "profonde inquiétude" et appelé les autorités syriennes à "supprimer la Haute Cour de sûreté de l'Etat et à libérer tous les détenus politiques condamnés par ce tribunal".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.