Page Précédente

Syrie: Libération de 75 Kurdes arrêtés le 20 mars à Alep (Association)


Lundi 4 septembre 2006 à 19h31

DAMAS, 4 sept 2006 (AFP) — Soixante-quinze Kurdes syriens, arrêtés le 20 mars par les forces de sécurité à Alep (nord), ont été relâchés dimanche, a indiqué lundi le président de L'Organisation nationale des droits de l'Homme en Syrie (ONDHS) Ammar al-Qorabi.

"Les autorités syriennes ont libéré hier 75 détenus Kurdes arrêtés le 20 mars pendant les célébrations du nouvel an kurde à Alep", a indiqué M. Qorabi à l'AFP.

Précisant qu'avec ces libérations, toutes les personnes arrêtées lors de ces célébrations ont été relâchées, il a appelé "les autorités à libérer tous les détenus politiques, les détenus d'opinion ainsi que les détenus de conscience pour clore ce dossier définitivement".

Quelque 3.000 Kurdes portant des drapeaux kurdes s'étaient rassemblés le 20 mars dans un quartier d'Alep pour célébrer le nouvel an kurde, le Newroz. Les policiers étaient intervenus pour les disperser à coups de gaz lacrymogènes et les manifestants avaient riposté en jetant des pierres sur les forces de l'ordre.

Une centaine de personnes avaient alors été arrêtées. Plusieurs ont été relâchées depuis.

Réagissant à ces libérations, le secrétaire général du Parti démocratique progressiste kurde, Aziz Daoud, a qualifié de mesure de "positive", précisant qu'"elle répondait à une lettre ouverte adressée par des avocats kurdes au président syrien Bachar al-Assad lui demandant de les amnistier"

Il a souhaité, dans une déclaration à l'AFP, que cette mesure "soit suivie de la libération des autres Kurdes en détention, et en particulier 45 arrêtés lors d'une manifestation de Kurdes à Qamichli (ville située à 680 km au nord-est de Damas) le 5 juin 2005 qui réclamaient que la lumière soit faite sur le meurtre d'un ouléma kurde syrien, cheikh Mohammad Maachouk Khaznaoui.

Des affrontements sanglants avaient opposé en mars 2004, pendant cinq jours, des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans le nord de la Syrie, notamment à Qamichli et Alep, faisant 40 morts selon des sources kurdes, et 25 morts selon les autorités syriennes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.