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Syrie: les soldats américains resteront "temporairement" en Irak (chef du Pentagone)


Mardi 22 octobre 2019 à 20h49

Washington, 22 oct 2019 (AFP) — Les forces américaines qui se retirent de Syrie seront "temporairement" positionnées en Irak avant de rentrer aux Etats-Unis, a indiqué mardi le ministre américain de la Défense, Mark Esper, sur la chaîne CNN.

"Nous effectuons un retrait par étapes, un retrait organisé par étapes du nord-est de la Syrie", a déclaré le chef du Pentagone qui était interviewé sur la base américaine Prince Sultan près de Ryad, en Arabie saoudite, où il était en visite.

La première phase portait sur la zone envahie par les forces turques lors de leur offensive contre les combattants kurdes et "nous sommes actuellement dans la phase 2, celle du corridor nord-est", a-t-il expliqué, alors que des dizaines de blindés américains sont arrivés lundi sur une base américaine proche de Mossoul, dans le Kurdistan irakien.

"Nous aurons ensuite une autre phase qui retirera toutes les forces", a poursuivi M. Esper. "Nous nous repositionnerons temporairement en Irak avant de rapatrier les troupes. Ils rentreront à la maison."

Questionné sur les propos du président Donald Trump qui a évoqué le maintien en Syrie d'un petit nombre de soldats américains pour sécuriser les champs pétroliers syriens, M. Esper a indiqué que le projet était encore en discussions. "Le président n'a pas encore approuvé ça. Il faut que je lui présente des options."

Il a enfin justifié l'abandon des combattants kurdes auxquels les Occidentaux se sont alliés pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

"Nous n'allons pas faire la guerre à un allié de l'Otan, et certainement pas (...) pour une frontière que nous ne nous sommes jamais engagés à protéger", a-t-il dit.

Les Etats-Unis ont actuellement 5.200 militaires en Irak, déployés dans le cadre de la coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington. Leur présence sur plusieurs bases dans le pays fait débat en Irak alors que de nombreuses forces politiques et armées chiites pro-Iran réclament régulièrement leur expulsion.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.