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Syrie: les forces kurdes vont s'éloigner de "toute" la frontière avec la Turquie


Dimanche 27 octobre 2019 à 17h22

Sanjak Saadoun (Syrie), 27 oct 2019 (AFP) — Les forces kurdes en Syrie ont annoncé dimanche qu'elles allaient s'éloigner de "toute la frontière" avec la Turquie, en vertu d'un accord russo-turc pour mettre un terme à l'offensive d'Ankara dans le nord du pays.

Après le lancement le 9 octobre de cette opération dirigée contre eux, les forces kurdes ont amorcé un rapprochement inédit avec le régime de Bachar al-Assad et son allié russe.

En vertu d'un accord conclu entre la Russie et la Turquie le 22 octobre, Moscou doit "faciliter le retrait" des forces kurdes et de leur armement d'une bande d'une trentaine de km de profondeur le long de la frontière.

"Nos forces vont se retirer sur une profondeur de 32 kilomètres sur toute la frontière", a confirmé dimanche à l'AFP Mustafa Bali, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance dominée par les combattants kurdes.

"Les gardes-frontières du gouvernement central (de Damas) vont se déployer tout le long de la frontière", ont en outre précisé les FDS dans un communiqué.

Un correspondant de l'AFP dans le secteur frontalier de Sanjak Saadoun a vu dimanche des blindés, mais aussi des véhicules militaires chargés d'artillerie lourde et transportant des combattants, quitter la zone pour se diriger plus au sud.

Le processus de retrait kurde a été amorcé jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'agence officielle Sana a confirmé dimanche des départs de troupes des FDS. Les autorités de Damas ont salué ce retrait, mené en coordination avec l'armée syrienne.

L'accord russo-turc prévoit aussi le déploiement dans la zone frontalière de forces russes, qui ont effectué cette semaine leurs premières patrouilles dans le nord de la Syrie.

Conformément au mémorandum russo-turc, la Turquie garde cependant la haute main sur une autre région frontalière du nord-est longue de 120 km, et dont elle a pris le contrôle au cours de son offensive déclenchée le 9 octobre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.