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Syrie: les forces kurdes traquent les jihadistes après l'attaque d'une prison


Jeudi 27 janvier 2022 à 09h47

Beyrouth, 27 jan 2022 (AFP) — Les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie ont passé au peigne fin les environs d'une grande prison jeudi, après l'avoir reprise la veille aux combattants du groupe Etat islamique (EI), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque de l'EI et les affrontements qui ont suivi autour de la prison de la ville de Hassaké ont fait plus de 200 morts. Il s'agit du plus important assaut jihadiste en Syrie en trois ans.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes et fer de lance de la lutte anti-EI en Syrie ont déclaré avoir repris mercredi le contrôle total de la prison de Ghwayran, mettant fin à six jours de combats. L'administration autonome kurde contrôle de vastes régions du nord et nord-est de la Syrie.

Jeudi, les combattants des FDS, soutenus par la coalition dirigée par les Etats-Unis qui combat l'EI, "ont passé au peigne fin les cellules et les quartiers autour de la prison à la recherche de jihadistes", a déclaré l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.

"Les avions de la coalition ont visé pendant la nuit des combattants de l'EI retranchés dans des zones autour de la prison, tuant au moins sept d'entre eux", selon l'OSDH.

Environ 151 jihadistes, 53 combattants kurdes et sept civils ont été tués dans les violences à Hassaké depuis le début de l'assaut de la prison le 20 janvier, selon la même source.

La prison abritait au moins 3.500 jihadistes au moment où l'EI avait lancé un assaut avec des camions piégés et des armes lourdes.

"La reprise de la prison par les forces dirigées par les Kurdes met fin à cette épreuve meurtrière, mais la crise plus large impliquant ces prisonniers est loin d'être terminée", a averti l'ONG Human Rights Watch mercredi.

Les prisonniers qui se sont rendus ont été transférés vers des installations plus sûres, selon les FDS.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.