Page Précédente

Syrie: les forces kurdes nient la perte de la ville de Ras al-Aïn


Samedi 12 octobre 2019 à 12h12

Beyrouth, 12 oct 2019 (AFP) — Une alliance de combattants kurdes et arabes en Syrie a nié samedi la prise de la ville frontalière de Ras al-Aïn par les forces turques, un responsable assurant à l'AFP que des combats y étaient toujours en cours.

La Turquie, qui a lancé mercredi une offensive dans le nord-est de la Syrie pour éloigner de sa frontière une milice kurde, a annoncé samedi avoir conquis la ville frontalière de Ras al-Aïn.

"Au terme d'opérations couronnées de succès dans le cadre de l'opération Source de Paix, la ville de Ras al-Aïn est passée sous contrôle" des forces turques et leurs alliés locaux, a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

Mais un responsable des Forces démocratiques syriennes (FDS), principale alliance de combattants kurdes et arabes qui contrôle le nord-est syrien, a démenti. "Ras al-Aïn résiste toujours et les affrontements se poursuivent".

"Les forces des FDS ont partiellement reculé en raison de la violence des bombardements, mais elles ont lancé une contre-attaque pour obliger les Turcs à battre en retraite. Il y a des combats actuellement", selon lui.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et un correspondant de l'AFP sur place ont affirmé que les forces turques et des supplétifs syriens avaient conquis une zone industrielle située à la périphérie de Ras al-Aïn, sans réussir à prendre le contrôle de toute la ville.

Un responsable de ces supplétifs a indiqué que la progression de ses forces étaient ralentie par la résistance des FDS.

"Nous avons conquis la zone industrielle et nous avons fermé les routes principales qui mènent à Ras al-Aïn. Il y a une résistance féroce des YPG", a-t-il dit, en référence aux Unités de protection du peuple, la milice kurde qui constitue l'épine dorsale des FDS et qu'Ankara considère comme une "organisation terroriste".

"Il y a un nombre très élevé de tireurs embusqués, ce qui ralentit notre progression", a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.