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Syrie: les forces d'Assad éloignées des rebelles soutenus par Washington


Mercredi 8 juin 2016 à 22h14

Washington, 8 juin 2016 (AFP) — Les forces gouvernementales syriennes qui ont lancé une offensive dan la direction de Raqa (nord) sont encore à distance des rebelles arabo-kurdes soutenus par les Etats-Unis, a estimé mercredi un porte-parole de l'armée américaine.

"Nous ne voyons pas de danger imminent de face-à-face" entre les forces du régime et celles des Forces démocratiques syriennes (FDS), l'alliance arabo-kurde que soutient les Etats-Unis et la coalition internationale, a indiqué le colonel Chris Garver en vidéoconférence depuis Bagdad.

Le groupe Etat islamique est la cible de deux offensives dans la province de Raqa, la capitale autoproclamée des jihadistes.

Les forces du régime appuyées par l'aviation russe sont à 30 kilomètres au sud-ouest de la ville de Tabqa et renforcent leurs positions, avant de poursuivre leur progression, selon une source militaire syrienne.

De leur côté, les FDS, qui sont conseillées par des forces spéciales américaines, ont également avancé vers Tabqa en venant du nord, et se trouvent environ à 60 kilomètres de la ville, selon des sources locales.

Les stratèges américains doutent de la capacité des forces du régime à progresser rapidement dans cette région, alors que leurs ressources sont déjà employées sur de nombreux autres fronts plus à l'ouest du pays.

Les FDS sont également engagées dans une autre offensive contre la ville stratégique de Minbej, dans la province d'Alep.

L'assaut contre la ville elle-même est désormais "une question de jours", a estimé le colonel Chris Garver.

L'offensive sur Minbej vise à couper l'axe que l'EI utilise pour faire transiter hommes, armes et argent de la frontière turque vers Raqa.

Les FDS, fortes d'au moins 3.000 hommes, affirment bloquer les entrées est, nord et sud de la ville et cherchent désormais à bloquer celle de l'ouest.

Le groupe Etat islamique compterait "au moins 2.000 hommes" dans la ville, a indiqué le colonel Garver, précisant que les services de renseignement tentaient toujours d'affiner cette estimation.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.