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Syrie: les forces anti-EI avancent dans la province de Raqa


Mercredi 21 decembre 2016 à 15h53

Beyrouth, 21 déc 2016 (AFP) — Une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis se trouvait mercredi à huit km de la plus grande prison tenue par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie, à la faveur d'une offensive lancée dans la province de Raqa, selon une ONG.

Le 10 décembre, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé la deuxième phase de la bataille de Raqa qui vise à bouter l'organisation ultraradicale hors de leur place forte dans le nord du pays en guerre.

Depuis, ces forces ont progressé dans le nord-ouest de la province de Raqa, capturant des dizaines de villages et de hameaux. Durant la première phase de l'offensive dans le nord-est de la province, elles avaient chassé les jihadistes d'une zone de 700 km2.

Dominées par les forces kurdes mais qui comprennent des combattants arabes, les FDS "ont avancé et sont désormais à huit km du barrage de l'Euphrate", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Tout près de ce barrage, se trouvent la plus importante prison de l'EI en Syrie où auraient été incarcérés des otages occidentaux, et un important quartier général de leaders du groupe.

"Le barrage est situé 500 mètres de la ville de Tabqa où vivent des leaders du groupe", a précisé l'Observatoire qui dispose d'un large réseau de sources à travers le pays.

Et le barrage de l'Euphrate est distant d'une cinquantaine de km de la ville de Raqa, considérée comme la capitale de facto de l'EI en Syrie.

Les FDS sont soutenues dans leur avancée par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis mais également par des soldats américains au sol. Leur but est d'isoler la ville de Raqa de sa province qui porte le même nom.

Malgré ses revers des derniers mois, l'EI contrôle toujours plusieurs régions en Syrie et en Irak voisin. Responsable d'atrocités dans les zones sous son emprise, il a par ailleurs revendiqué plusieurs attentats meurtriers dans le monde, notamment en Europe.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.