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Syrie : le quartier de Roukn Eddine à Damas isolé par les forces de sécurité (militants)


Vendredi 22 juillet 2011 à 11h21

NICOSIE, 22 juil 2011 (AFP) — Des éléments des forces de sécurité syriennes, notamment de l'armée, étaient déployés vendredi dans les quartiers de Qaboune et de Roukn Eddine à Damas, isolant complètement celui de Roukn Eddine où vit une importante communauté kurde, a déclaré le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane.

"Des éléments de l'armée et des (autres) forces de sécurité sont déployés dans les quartiers de Qaboune et de Roukn Eddine. Des barrages sont érigés aux voies d'accès (à ces quartiers), limitant les sorties et les entrées", a indiqué M. Abdel Rahmane.

"Roukn Eddine est totalement isolé, des barrages sont érigés à toutes les entrées. Des milliers d'agents de sécurité patrouillent et procèdent à des perquisitions dans des maisons et à des arrestations", a-t-il précisé.

Ce déploiement sécuritaire intervient en prévision des manifestations devant se dérouler vendredi comme chaque semaine depuis la mi-mars en Syrie, secouée par un mouvement de révolte sans précédent contre le régime.

A Douma, une localité à 15 km de Damas, les forces de sécurité se sont également "déployées" en nombre, notamment dans le marché et sur la place de la Grande Mosquée. "Les agents de sécurité contrôlent les identités des femmes sur les barrages qu'ils ont érigés", ont indiqué des militants.

"Les agents de sécurité ont terrifié les habitants en déambulant avec ostentation et en montrant leurs armes. Beaucoup d'habitants ont commencé à quitter la localité de crainte d'arrestations arbitraires", selon l'OSDH.

Ces dernières semaines, de nombreux jeunes de Douma ont été interpellés.

Les militants syriens ont appelé sur leur page Facebook "Syrian Revolution 2011" à manifester ce vendredi contre le régime du président Bachar al-Assad.

Cette semaine, la mobilisation est consacrée aux habitants de Homs (centre), où des violences ont récemment fait des dizaines de morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.