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Syrie: le film des derniers évènements


Mercredi 18 decembre 2024 à 14h03

Damas, 18 déc 2024 (AFP) — La Syrie est entrée dans une fragile période de transition, après la chute il y à dix jours de Bachar al-Assad, qui a gouverné le pays sans partage pendant plus de 20 ans, et la mise en place d'un nouveau pouvoir issu d'une coalition de rebelles dominée par des islamistes radicaux.

Voici les développements des dernières 24 heures.

Des élections "libres et justes"

L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi depuis Damas à des "élections libres et justes" après la période de transition, insistant sur le besoin d'une "aide humanitaire immédiate" dans le pays exsangue après 13 ans de guerre.

Il a estimé que "l'un des plus grands défis est la situation dans le nord-est", où les Kurdes syriens ont instauré des zones autonomes et où des combats opposent leurs forces à des groupes proturcs.

S'abstenir de toute interférence

Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à une transition "inclusive" et "menée par les Syriens" et souligné "le besoin que la Syrie et ses voisins s'abstiennent chacun de toute action ou interférence qui pourrait mettre à mal la sécurité de l'autre", selon un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

Premier décollage de Damas

Un premier avion commercial a décollé mercredi de l'aéroport de Damas, depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, avec 43 personnes à bord, en direction d'Alep, dans le nord de la Syrie.

Les factions armées intégrées à l'armée

Le chef militaire du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de la coalition qui a pris le pouvoir, a annoncé que "la prochaine étape" serait la dissolution des factions armées syriennes, à commencer par la sienne, pour les fondre au sein de la future institution militaire.

Mourhaf Abou Qasra, connu sous son nom de guerre d'Abou Hassan al-Hamwi, a aussi appelé l'ONU, les Etats-Unis et les pays européens concernés à retirer HTS, ex-branche syrienne d'Al Qaïda, de leurs listes des "organisations terroristes".

Ballet diplomatique

La communauté occidentale a commencé à établir un contact avec le nouveau pouvoir. L'Union européenne s'est dit "prête" à rouvrir son ambassade à Damas, où Londres, Berlin et Paris ont dépêché des délégations. Le drapeau tricolore a de nouveau été hissé sur l'ambassade de France, fermée depuis 2012.

L'ONU déconseille un retour massif des exilés

L'ONU a estimé qu'un million de réfugiés syriens pourraient rentrer au pays entre janvier et juin 2025, mais son agence pour les migrations, OIM, a "déconseillé" un retour massif tant que la situation n'est pas stabilisée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.