Mercredi 4 decembre 2024 à 18h01
Beyrouth (Liban), 4 déc 2024 (AFP) — Le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTS), qui conduit la coalition rebelle ayant pris la majeure partie d'Alep dans le nord de la Syrie, s'est rendu mercredi à la citadelle emblématique de la ville, selon la chaîne Telegram de la coalition.
Sur les images, on peut voir Abou Mohammad al-Jolani, en chemise et pantalon kaki, visiter le lieu historique et saluer, debout dans une voiture la portière ouverte, des partisans dans la deuxième ville de Syrie.
La coalition de rebelles emmenée par HTS avait lancé le 27 novembre une vaste offensive dans le nord de la Syrie contre Alep, dont le régime a perdu totalement le contrôle.
Elle tient désormais la majeure partie d'Alep, à l'exception de quartiers dans le nord de la ville tenus par des combattants kurdes.
Dans un communiqué, Jolani avait appelé ses combattants à "respecter les civils" de la ville, qui compte environ deux millions d'habitants, dont une minorité chrétienne estimée à quelque 30.000 personnes.
Abou Mohammad al-Jolani, un Syrien, dirigeait le front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda. En 2016, il était apparu pour la première fois en public pour annoncer que son groupe rompait ses liens avec la nébuleuse jihadiste. L'année suivante, la formation s'était autodissoute pour former la principale composante de HTS.
HTS contrôle le bastion rebelle d'Idleb, où il a mis en place un "gouvernement" autoproclamé, doté d'une police et d'institutions.
Une partie des remparts de la citadelle d'Alep, datant du XIIIe siècle s'était effondrée en juillet 2015 pendant les combats entre le régime et des insurgés qui contrôlaient des quartiers est de la ville.
Les forces du président Bachar al-Assad avaient repris fin 2016 le contrôle de la ville, au prix de sanglants combats.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.