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Syrie: la Turquie dément avoir visé des positions américaines


Samedi 12 octobre 2019 à 10h43

Istanbul, 12 oct 2019 (AFP) — La Turquie a nié samedi avoir tiré sur des positions américaines dans le nord de la Syrie, après que le Pentagone eut affirmé que ses militaires s'étaient retrouvés sous le feu de l'artillerie turque.

"Il n'a absolument pas été question du moindre tir contre le poste d'observation américain", a dit le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, dans une déclaration à l'agence de presse étatique Anadolu.

Il a ajouté que l'artillerie turque avait bombardé des positions de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), contre laquelle Ankara mène une offensive en Syrie, situées à un kilomètre d'un poste d'observation américain.

Le Pentagone a déclaré vendredi qu'une "explosion" s'était produite dans "une zone où les Turcs sont informés de la présence de forces américaines", ajoutant que ce tir d'artillerie n'avait pas fait de blessés parmi les soldats américains.

Selon le Pentagone, l'incident, qui illustre le risque de collision entre militaires turcs et américains en Syrie, s'est produit vers 18H00 GMT vendredi à proximité de la ville de Kobané.

Le ministre turc Hulusi Akar a affirmé que l'artillerie turque avait riposté à des obus tirés par les combattants kurdes depuis des collines situées "à environ 1.000 mètres au sud-ouest du poste d'observation américain".

"Toutes les mesures avaient été prises afin de ne pas toucher le poste d'observation américain", a dit M. Akar, ajoutant que les forces turques avaient interrompu leurs tirs "par précaution" après avoir été contactées par les Américains.

La Turquie a lancé mercredi une offensive contre les zones contrôlées dans le nord-est de la Syrie par les YPG, un groupe soutenu par les pays occidentaux, mais qualifié de "terroriste" par Ankara.

L'opération turque vise, selon Ankara, à établir une "zone de sécurité" pour séparer la frontière turque des positions des YPG.

Après avoir semblé donner son feu vert à cette opération en retirant des soldats américains de secteurs frontaliers dans le nord syrien, le président Donald Trump a soufflé le chaud et le froid, menaçant notamment d'"anéantir" l'économie turque si Ankara "dépassait les bornes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.