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Syrie, Irak: Erdogan évoque des "opérations hors frontières"


Jeudi 26 mai 2022 à 19h23

Ankara, 26 mai 2022 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réuni jeudi son conseil de sécurité pour évoquer des "opérations hors frontières" contre les organisations "terroristes" dont le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan.

L'armée turque mène depuis la mi-avril une opération dans le nord de l'Irak visant les positions du PKK et depuis lundi, le chef de l'Etat a dit envisager une offensive similaire dans le nord de la Syrie.

Selon un communiqué de la présidence, "les informations ont été soumises et des mesures additionnelles ont été débattues à propos des opérations en cours dans le pays et en dehors de nos frontières contre les organisations terroristes, PKK/KCK-PYD-YPG, Feto et Daech, et toute sorte de menaces contre notre unité nationale" indique-t-il.

Outre le PKK et ses alliés, en particulier les Unités de protection du peuple (YPG), soutenues par les Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (Daech selon l'acronyme arabe), le texte cite justement le mouvement jihadiste et celui du prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et soupçonné d'avoir ourdi la tentative de coup d'état de 2016.

M. Erdogan prend soin de préciser que "les opérations en cours et qui seront lancées pour débarrasser nos frontières du sud de la menace terroriste ne visent en aucun cas l'intégrité territoriale de nos voisins et résultent de nos besoins en sécurité nationale".

Les opérations envisagées ciblent entre autres les mouvements kurdes qu'Ankara dénonce comme des organisations "terroristes": à ce titre la Turquie bloque depuis deux semaines l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, les accusant de servir "d'auberge" à leurs militants dont ceux du PKK et des YPG.

Lors d'une réunion à Ankara mercredi, avec les délégations de diplomates des deux pays nordiques, la présidence Turque a réitéré son hostilité à leur intégration sans "avancée concrète" concernant ses préoccupations sécuritaires.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.