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Syrie: intenses combats entre les forces kurdes et turques


Vendredi 11 octobre 2019 à 10h50

Qamichli (Syrie), 11 oct 2019 (AFP) — De violents combats opposent vendredi une milice kurde aux troupes turques et leurs supplétifs syriens dans le nord-est de la Syrie, au troisième jour d'une offensive d'Ankara sur des secteurs frontaliers tenus par les forces kurdes, selon une ONG.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) --une coalition de combattants arabes et kurdes-- luttaient pour contenir l'avancée sur le terrain des forces turques, qui ont conquis jeudi 11 villages, dont deux ont été repris depuis par les Kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les combats se concentrent dans une bande de 120 km, le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie. "Il y a d'intenses combats entre les FDS et les Turcs sur plusieurs fronts, principalement de Tal Abyad à Ras al-Aïn", villes frontalières, a indiqué l'OSDH.

"Les FDS utilisent des tunnels, des tranchées et des murets" pour se défendre, selon l'ONG.

Les villes de Tal Abyad et Ras al-Aïn, dont presque tous les habitants ont fui, sont les plus touchées par les combats, a confirmé un centre de presse affilié aux autorités kurdes locales.

Certaines tribus arabes ont rejoint les rangs des forces turques et mené des attaques à l'intérieur des lignes kurdes en activant des cellules dormantes, selon la même source.

Des dizaines de Syriens arabes ont rejoint les troupes turques, a corroboré l'OSDH. La population des zones frontalières où se déroulent les combats est majoritairement arabe.

D'après un bilan établi jeudi soir par l'OSDH, 29 combattants des FDS et 10 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d'artillerie de l'armée turque depuis le début de l'offensive turque.

Ankara a annoncé vendredi matin la mort d'un de ses soldats. Des roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie ont également tué six civils, dont un bébé et une fillette, selon la même source.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.