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Syrie: huit combattants pro-Iran tués dans une attaque


Mardi 9 avril 2024 à 21h57

Beyrouth, 9 avr 2024 (AFP) — Huit combattants syriens travaillant pour les Gardiens de la Révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique, ont été tués mardi dans une attaque au couteau dans l'est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Il s'agit de la deuxième attaque du genre en l'espace de deux jours, selon cette ONG basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Des "personnes armées non identifiées" ont mené une attaque près de la ville de Mayadeen, dans la province de Deir Ezzor, a-t-elle indiqué.

Les huit combattants, qui "travaillaient sous les ordres" des Gardiens de la Révolution ont été "massacrés" dans une attaque au couteau contre leur position, a dit Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'ONG.

La province de Deir Ezzor est traversée par l'Euphrate qui marque la frontière entre les zones tenues par les forces du régime et d'autres groupes alliés, soutenus par Téhéran, à l'ouest du fleuve, et celles contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS, une coalition soutenue par les Etats-Unis et dirigée par les Kurdes) à l'est.

Après avoir pris le contrôle de vastes territoires à partir de 2014, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été défait en Syrie en 2019, mais des cellules dormantes demeurent dans cette région frontalière de l'Irak et lancent régulièrement des attaques, notamment contre les FDS et les forces du régime syrien.

Trois Syriens travaillant pour les Gardiens de la Révolution avaient déjà été tués lundi dans une attaque contre leur position près de Mayadeen, selon l'OSDH.

Les groupes armés soutenus par l'Iran ont aidé les forces syriennes gouvernementales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, déclenchée par la répression de manifestations pro-démocratie.

Des milliers de combattants pro-iraniens sont déployés dans la province de Deir Ezzor selon l'ONG.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.