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Syrie: heurts entre Kurdes et jihadistes dans un camp, trois morts


Mardi 29 mars 2022 à 16h08

Beyrouth, 29 mars 2022 (AFP) — Trois personnes, dont une femme et un enfant, ont été tuées dans le camp de déplacés d'Al-Hol en Syrie, lors d'affrontements entre les forces kurdes et des cellules dormantes du groupe Etat islamique (EI), a annoncé mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le camp surpeuplé d'Al-Hol, contrôlé par l'administration semi-autonome kurde et où vivent quelque 56.000 personnes selon l'ONU, a déjà été le théâtre de tentatives d'évasion et d'attaques.

Ce camp, qualifié de "poudrière jihadiste", abrite, outre des familles étrangères de jihadistes, des familles de déplacés syriens et de réfugiés irakiens, dont certains continuent d'entretenir des liens avec l'EI.

Des armes sont parfois infiltrées dans le camp aux partisans de l'EI.

Des roquettes RPG ont été tirées de l'intérieur du camp, "causant la mort d'une femme, d'un enfant (...) et d'un membre d'une cellule de l'EI", a indiqué l'OSDH.

L'ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie ajoute que quatre femmes et six enfants ont été blessés.

"L'une de nos patrouilles a été prise pour cible hier soir, lundi 28 mars, dans le camp d'Al-Hol", ont déclaré de leur côté les forces de sécurité kurdes "Assayesh".

Les "Assayesh" disent avoir ouvert leu feu après avoir essuyé des tirs à la kalachnikov, au pistolet et à la roquette RPG, "tuant un membre des mercenaires et en blessant d'autres", sans mentionner la mort de civils.

La semaine dernière, à l'occasion des trois ans de la défaite territoriale de l'EI en Irak, les Kurdes ont déploré "l'inaction" de la communauté internationale face aux tentatives d'expansion du groupe en Syrie et en Irak, malgré leurs exhortations répétées.

La plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d'éventuels attentats sur leur sol.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.