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Syrie: fin du "ratissage" dans la prison attaquée par l'EI (Kurdes)


Dimanche 30 janvier 2022 à 18h27

Hassaké (Syrie), 30 jan 2022 (AFP) — Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont annoncé dimanche la fin des opérations de ratissage dans la prison attaquée par le groupe Etat islamique (EI) à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.

"Nous annonçons la fin de la campagne de ratissage dans la prison de Ghwayran à Hassaké, et dans les poches où s'étaient retranchés des combattants de l'EI", situées dans la partie nord du centre de détention, ont indiqué les FDS dans un communiqué.

Fer de lance de la lutte contre l'EI en Syrie, les FDS avaient déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la prison, à l'issue de six jours d'intenses combats. Mais des combats sporadiques les ont ensuite opposés aux jihadistes de l'EI, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'établissement.

Les opérations de ratissage se poursuivent par ailleurs dans les quartiers d'Hassaké adjacents à la prison, a souligné l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

D'après cette ONG, vingt jihadistes se sont rendus dans la nuit de samedi à dimanche, et cinq autres sont morts dans des combats au sein de la prison.

L'OSDH a indiqué que les FDS enquêtent sur les circonstances de l'attaque de l'EI, la plus importante depuis sa défaite il y a trois ans. "Des dizaines de détenus de l'EI ont réussi à s'enfuir (...) dans les premières heures de l'attaque", a précisé l'ONG.

D'après un bilan établi dimanche par l'OSDH, l'assaut de la prison et les combats ayant suivi ont fait 332 morts dont 246 jihadistes, 79 membres des forces kurdes et sept civils.

Un précédent bilan faisait état de 260 morts. Cette hausse est due à la découverte de nouveaux cadavres --de Kurdes mais aussi de jihadistes-- durant les opérations de ratissage dans les bâtiments de la prison et les quartiers proches de l'établissement, selon l'OSDH.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.