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Syrie : Erdogan fait état d'un "accord historique" après un entretien avec Poutine


Mardi 22 octobre 2019 à 19h48

Sotchi (Russie), 22 oct 2019 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état mardi d'un "accord historique" sur la Syrie conclu lors d'une réunion avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, en Russie.

"Aujourd'hui, avec M. Poutine, nous avons conclu un accord historique pour la lutte contre le terrorisme, l'intégrité territoriale et l'unité politique de la Syrie ainsi que pour le retour des réfugiés", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse.

La Turquie a suspendu jeudi son offensive dans le nord-est de la Syrie contre les forces kurdes des YPG aux termes d'une trêve expirant mardi à 19H00 GMT pour permettre à ces forces de se retirer des zones frontalières.

Selon M. Erdogan, l'accord conclu avec M. Poutine, allié du régime de Damas, porte surtout sur les secteurs du nord-est de la Syrie dans lesquels les YPG sont présentes mais où l'offensive turque n'avait pas été étendue avant sa suspension.

Appelée à la rescousse par les YPG, l'armée du régime syrien s'était déployée dans ces zones, qui échappaient à son contrôle depuis des années.

Le retrait des forces kurdes qui doit s'achever mardi soir concerne une zone longue de 120 km entre les localités de Tal-Abyad et Ras al-Aïn, principales cibles de l'offensive turque, dans le secteur central du nord-est de la Syrie.

S'agissant de la bande frontalière à l'est et à l'ouest de ce secteur, les forces des YPG doivent s'en retirer "dans un délai de 150 heures à partir du 23 octobre à 12H00 (09H00 GMT), au-delà de 30 km avec leurs armes", a affirmé M. Erdogan. "Les fortifications et positions de l'organisation seront détruites", a-t-il ajouté.

"Au terme des 150 heures, des patrouilles turques et russes vont commencer à une profondeur de 10 km à l'ouest et à l'est de la zone de l'opération Source de Paix. Les terroristes de Tal Rifat et Minbej sortiront de cette zone avec leurs armes", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.