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Syrie: Erdogan et Trump pour une coordination bilatérale "plus efficace"


Vendredi 14 decembre 2018 à 16h57

Ankara, 14 déc 2018 (AFP) — Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et américain Donald Trump se sont mis d'accord vendredi pour une "coopération plus efficace" entre leurs pays en Syrie, où Ankara menace de lancer une nouvelle offensive contre une milice kurde, selon la présidence turque.

Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants "se sont mis d'accord pour assurer une coopération plus efficace au sujet de la Syrie", ont indiqué des sources à la présidence turque.

Cet entretien téléphonique intervient après de nouvelles menaces de M. Erdogan de lancer une opération militaire dans le nord de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

Washington appuie les YPG contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais Ankara considère cette milice comme une organisation "terroriste" liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.

Lors de son entretien avec M. Trump, M. Erdogan "a communiqué les inquiétudes sécuritaires légitimes de la Turquie liées à la présence et aux activités" des YPG de l'autre côté de la frontière, selon les sources présidentielles turques.

Après avoir annoncé mercredi que l'armée turque lancerait "dans les prochains jours" une offensive contre les positions des YPG situées à l'est de l'Euphrate, le président turc s'est dit vendredi "déterminé" à "pacifier" les régions contrôlées par la milice kurde.

Le soutien américain aux YPG empoisonne les relations avec la Turquie depuis plus de deux ans.

L'un des principaux points de contentieux est la situation à Minbej, un ville située juste à l'ouest de l'Euphrate contrôlée par les YPG et où des soldats américains sont aussi stationnés.

Vendredi, M. Erdogan a sommé Washington de déloger les YPG de Minbej.

"Soit vous nettoyez la ville et faites sortir (les YPG), soit nous entrons également dans Minbej", a lancé le président turc.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.