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Syrie: Erdogan en Russie le 22 octobre pour rencontrer Poutine


Mercredi 16 octobre 2019 à 21h37

Istanbul, 16 oct 2019 (AFP) — Le président Recep Tayyip Erdogan se rendra le 22 octobre en Russie pour s'entretenir avec son homologue russe Vladimir Poutine, en pleine offensive d'Ankara dans le nord de la Syrie, a annoncé mercredi la présidence turque.

La rencontre aura lieu dans la station balnéaire de Sotchi, a précisé la présidence dans un communiqué, ajoutant que M. Erdogan ferait l'aller-retour dans la journée.

M. Poutine avait invité le président turc lors d'un entretien téléphonique mardi.

L'annonce de cette rencontre intervient alors que la Turquie mène depuis une semaine une incursion dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe soutenu par les pays occidentaux mais qualifié de "terroriste" par Ankara.

S'estimant "lâchées" par les Etats-Unis après le retrait des militaires américains de la zone d'opération turque, les YPG ont conclu un accord avec le régime de Damas, soutenu par Moscou, qui a conduit au déploiement de troupes syriennes dans le nord du pays.

Des troupes russes ont également été envoyées dans certaines zones : selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG, des troupes russes ont ainsi accompagné mercredi les soldats du régime syrien qui sont entrés dans la ville kurde syrienne de Kobané.

Et depuis mardi, des membres de la police militaire russe patrouillent notamment dans le secteur de la ville de Minbej, d'où la Turquie veut déloger les combattants kurdes.

Mercredi, le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, a déclaré que la Turquie n'accepterait pas que les forces kurdes restent à Minbej sous protection russe.

La Turquie et la Russie ont des intérêts divergents en Syrie, Ankara appuyant des groupes rebelles qui s'opposent au régime de Bachar al-Assad.

Mais les deux pays, dont les présidents se voient et se parlent régulièrement, ont accru leur coopération sur le dossier syrien depuis plusieurs années.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.