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Syrie: échanges de tirs entre soldats turcs et milices kurdes (agence)


Lundi 20 novembre 2017 à 12h27

Istanbul, 20 nov 2017 (AFP) — Des militaires turc déployés dans le nord-ouest de la Syrie ont répliqué lundi à des tirs de mortier en provenance de zones contrôlées par des combattants kurdes, a rapporté l'agence de presse étatique turque Anadolu.

Selon Anadolu, cinq obus ont été tirés en direction d'un poste d'observation turc établi dans la province d'Idleb dans le cadre d'une "zone de désescalade" visant à faire taire les armes dans cette région, sans faire de victime.

Aucun projectile n'a atteint les positions turques, a indiqué Anadolu, qui impute les tirs au Parti de l'Union démocratique (PYD), une organisation kurde syrienne dont l'aile armée, les Unités de protection du peuple (YPG), est soutenue par Washington.

En réaction à ce bombardement, les forces turques ont effectué des tirs en direction des positions kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie, a indiqué Anadolu.

C'est la première fois que les médias turcs font état de tel tirs contre un poste d'observation à Idleb, un incident qui survient à l'avant-veille d'un sommet consacré à la Syrie qui doit réunir dans la station balnéaire de Sotchi les présidents russe, iranien et turc.

Ces trois pays, qui jouent un rôle important en Syrie, parrainent un accord qui a conduit à l'établissement de "zones de désescalade" visant à réduire l'intensité des combats entre les forces du régime syrien et les rebelles.

La Turquie considère le PYD et des YPG comme des "organisations terroristes" cousines du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe kurde turc qui livre une sanglante guérilla contre Ankara depuis 1984.

M. Erdogan a réitéré la semaine dernière sa volonté de "nettoyer Afrine" de la présence des milices kurdes.

Cependant, les Etats-Unis soutiennent les YPG pour combattre le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie. Ces milices sont la force centrale d'une alliance arabo-kurde appelée SDF qui a été le fer de lance de la bataille de Raqa.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.