
Mercredi 29 octobre 2025 à 22h17
Damas, 29 oct 2025 (AFP) — Le ministère syrien de la Défense a fait état mercredi soir de la mort de deux soldats dans une attaque dans le nord de la Syrie imputée à des forces kurdes qui en ont toutefois rejeté la responsabilité.
Selon un communiqué du ministère cité par l'agence Sana, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont ciblé un centre de l'armée près du barrage de Tichrine, dans la province d'Alep, "à l'aide d'un missile guidé, entraînant la mort de deux soldats et en blessant grièvement un troisième".
Début octobre, après des affrontements meurtriers à Alep, la Syrie avait annoncé un cessez-le-feu "global" avec les forces kurdes à l'issue de discussions entre le président Ahmad al-Chareh et le dirigeant kurde Mazloum Abdi, commandant des FDS.
Dans son communiqué, le ministère de la Défense a accusé mercredi soir les FDS de "violer les accords en ciblant des positions de l'armée et en tuant des soldats".
Mais les FDS ont rejeté "catégoriquement" ces accusations, en soutenant à leur tour dans un communiqué "n'avoir mené aucune opération" contre des soldats, suggérant plutôt que la mort des militaires était liée à l'explosion d'une mine.
Depuis le renversement du président Bachar al-Assad en décembre 2024, les Kurdes ont des relations tendues avec le pouvoir central au sujet de leur avenir dans la nouvelle Syrie.
Les FDS, soutenues par les Etats-Unis, sont en pourparlers avec les autorités à Damas pour l'intégration de leurs combattants dans les forces armées syriennes.
Les Kurdes, importante minorité ethnique qui contrôle de vastes étendues du nord-est syrien riches en pétrole et en blé, avaient conclu le 10 mars un accord pour intégrer dans un délai d'un an leurs institutions civiles et militaires au sein du pouvoir central, mais des divergences entre les deux parties ont retardé jusqu'ici sa mise en oeuvre.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.