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Syrie: deux miliciens prorégime tués par les forces kurdes dans le nord-est


Jeudi 17 decembre 2015 à 18h08

Qamichli (Syrie), 17 déc 2015 (AFP) — Deux miliciens prorégime ont été tués lors de nouveaux accrochages avec les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, ont affirmé jeudi des sources de sécurité et kurdes, au troisième jour de heurts entre les deux camps.

Ces affrontements traduisent un climat de tensions croissantes entre les forces progouvernementales et les Kurdes qui combattent d'habitude ensemble contre les groupes jihadistes dans le nord-est, comme l'Etat islamique (EI).

Les deux membres des Forces de défense nationale (FDN), la plus importante milice prorégime, ont péri lors d'une fusillade mercredi soir avec les forces de sécurité kurdes, connues sous le nom d'Assayech, dans la ville de Qamichli.

Un communiqué des Assayech a accusé les FDN d'avoir attisé les tensions ces dernier jours. "Une patrouille des FDN a attaqué celle des Assayech à 22H15 (20H15 GMT) ce qui a dégénéré en affrontements", indique-t-on.

La mort des deux miliciens progouvernementaux a été confirmée par une source de sécurité à Hassaké, capitale de la province éponyme dont fait partie Qamichli.

Cette ville, située à 680 km au nord-est de Damas, est contrôlé conjointement par le régime et les forces kurdes qui ont mis sur pied "une administration autonome" dans le nord et le nord est du pays.

Les forces progouvernementales syriennes et les combattants kurdes coordonnent les mesures de sécurité dans la province de Hassaké où les jihadistes de l'EI avaient essayé d'avancer.

Depuis mardi, les Assayech ont arrêté au moins 20 membres des forces progouvernementales tandis qu'au moins trois combattants kurdes sont détenus par le régime.

A l'origine, la volonté du gouvernement syrien et des Kurdes d'imposer chacun un service militaire obligatoire aux habitants de la région.

Par ailleurs, les corps de deux autres membres des FND ont été découverts jeudi près de chez eux à Qamichli mais les circonstances de leur mort n'ont pas été déterminées, ni les auteurs identifiés, a précisé une source de sécurité dans la ville.

Des responsables chrétiens tentent de calmer les tensions, a dit à l'AFP une autre source de sécurité à Qamichli.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.