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Syrie: deux combattants kurdes tués dans des affrontements avec des jihadistes dans un camp


Jeudi 8 septembre 2022 à 14h05

Qamichli (Syrie), 8 sept 2022 (AFP) — Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes ont annoncé jeudi la mort de deux de leurs combattants dans des affrontements avec des jihadistes dans un camp syrien où une opération est en cours.

"Deux de nos combattants ont succombé à leurs blessures à la suite d'affrontements", avec des combattants du groupe Etat islamique (EI) dans le camp d'Al-Hol pendant la nuit, ont indiqué les FDS.

Deux femmes mais aussi "cinq hommes se faisant passer pour des femmes" ont été impliqués dans l'attaque contre des combattants des FDS dans le camp, selon la même source.

Un jihadiste a été tué et six autres arrêtés lors de combats dans ce camp administré par les FDS situé à moins de 10 km de la frontière irakienne, selon la même source.

Le camp d'Al-Hol abrite, selon l'ONU, environ 56.000 personnes dont 10.000 étrangers, notamment des proches de jihadistes, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Il s'agit du plus grand camp de déplacés ayant fui après que l'EI a été délogé de son dernier fief syrien.

L'administration kurde semi-autonome a lancé le mois dernier une opération sécuritaire pour débusquer les jihadistes cachés dans le camp suite à une recrudescence des attaques.

Des dizaines de membres de l'EI ont été arrêtés et les principaux réseaux de l'EI démantelés depuis le début des opérations, a déclaré dans un communiqué mercredi la coalition anti-EI dirigée par les Etats-Unis.

Le 5 septembre, "les FDS ont libéré quatre femmes du camp qui ont été retrouvées dans des tunnels, enchaînées et torturées par des partisans de l'Etat islamique", indique le communiqué de la coalition.

Après avoir occupé de 2014 à 2017 de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a enchaîné les revers.

Fin 2017, l'Irak a annoncé la "victoire" après avoir chassé l'EI de tous les bastions urbains. En mars 2019, l'EI a perdu tous ses fiefs en Syrie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.