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Syrie: Des parlementaires de plusieurs pays condamnent l'"agression militaire" turque


Vendredi 18 octobre 2019 à 16h19

Paris, 18 oct 2019 (AFP) — Les présidents des commissions des Affaires étrangères de plusieurs Parlements, dont l'Assemblée française ou la chambre des représentants américaine, ont condamné vendredi "avec la plus grande fermeté" ce qu'ils considèrent comme "une agression militaire turque dans le nord-est de la Syrie".

"Nous, présidents des commissions des Affaires étrangères des Parlements d'Allemagne, des États-Unis d'Amérique, de France, du Royaume-Uni et du Parlement européen, condamnons conjointement et avec la plus grande fermeté l'offensive militaire turque dans le nord-est de la Syrie", écrivent les signataires dans une déclaration conjointe.

Il s'agit de Marielle de Sarnez (MoDem) pour l'Assemblée en France, Eliot Engel pour la Chambre des représentants (États-Unis), David McAllister pour le Parlement européen, Norbert Röttgen pour le Bundestag (Allemagne) et Tom Tugendhat pour la Chambre des communes (Royaume-Uni), selon cette déclaration transmise à l'AFP par Mme Sarnez.

"Nous considérons que cette intrusion est une agression militaire et une violation du droit international. L'offensive turque est source de souffrance pour les populations locales, contraintes de fuir, et d'une plus grande instabilité en Syrie et dans la région voisine", disent-ils.

"Nous considérons que l'abandon des Kurdes de Syrie est une erreur. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), notre partenaire dans la coalition internationale, ont grandement contribué au succès de la lutte encore inachevée contre Daech en Syrie et ont ce faisant subi de lourdes pertes", poursuivent les parlementaires.

Ils regrettent "profondément la décision du président des États-Unis Donald Trump de retirer les troupes américaines du nord-est syrien" et appellent "l'Union européenne et ses États membres à prendre leurs responsabilités et à participer à la résolution du conflit".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.