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Syrie: des morts dans un attentat dans la ville kurde de Qamichli (responsable)


Vendredi 11 octobre 2019 à 16h35

Qamichli (Syrie), 11 oct 2019 (AFP) — Une voiture piégée a explosé vendredi dans la ville à majorité kurde de Qamichli dans le nord-est de la Syrie, a indiqué à l'AFP un porte-parole des forces sécuritaires kurdes, sans pouvoir fournir de bilan dans l'immédiat.

Cet attentat intervient au troisième jour d'une offensive de la Turquie et de ses supplétifs syriens contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, où les Kurdes ont établi une zone autonome à la faveur du conflit.

Cette offensive a suscité un tollé international, plusieurs pays mettant en garde contre une résurgence des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

"Selon les premières investigations, une voiture piégée a explosé" dans un quartier animé de Qamichli, a indiqué un porte-parole des Assayech, la police locale kurde. L'explosion a fait des "victimes", selon le responsable qui n'était pas en mesure d'en préciser le nombre.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également évoqué "des morts et des blessés" sans pouvoir fournir de bilan détaillé.

La télévision officielle syrienne a diffusé des images de l'explosion montrant des flammes et des colonnes de fumée noire s'élever dans le ciel à l'endroit de la déflagration.

Les forces kurdes ont le pouvoir sur la majorité de la ville de Qamichli tandis que les forces du régime de Damas contrôlent l'aéroport et la plupart des quartiers arabes.

Tout au long du conflit qui déchire la Syrie depuis 2011, la ville a été le théâtre d'attentats meurtriers, dont certains revendiqués par l'EI.

En juillet 2016, au moins 44 personnes avaient été tuées dans une attaque suicide revendiqué par l'EI.

Un policier des Assayech a été tué en août dans un attentat à la voiture piégée également revendiqué par l'EI.

Vaincu en mars par les forces kurdes soutenues par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, l'EI conserve des cellules dormantes dans les régions syriennes anciennement sous son contrôle.

Les forces kurdes détiennent par ailleurs des milliers de jihadistes et membres de leurs familles dans des centres de détention et des camps à travers le nord-est syrien.

L'offensive turque contre la principale milice kurde syrienne, les Unités de protection du peuple (YPG), ouvre un nouveau front dans un conflit qui a fait plus de 370.000 morts et des millions de réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.