Vendredi 15 avril 2011 à 14h13
DAMAS, 15 avr 2011 (AFP) — Des milliers de personnes ont manifesté vendredi contre le régime en Syrie, notamment dans le Nord-Est, à majorité kurde, et à Deraa, dans le Sud, a affirmé un militant des droits de l'Homme, un mois jour pour jour après le début du mouvement de contestation.
De nouveaux appels à des manifestations vendredi dans tout le pays avaient été récemment lancés sur Facebook.
"Entre 2.500 et 3.000 personnes manifestent sur la place al-Saraya (à Deraa) dans le centre de la ville en scandant des slogans en faveur de la liberté et hostiles au régime", a affirmé ce militant.
Selon lui, les protestataires scandaient "plutôt la mort que l'humiliation".
D'autres manifestants sont "en train de venir des villages voisins", a-t-il dit. Les forces de sécurité ne sont pas intervenues.
Cette manifestation a lieu au lendemain de l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement en Syrie et de la libération de centaines de personnes détenues depuis le début de la contestation.
A Qamishli, dans l'extrême nord-est du pays à majorité kurde, près de 5.000 personnes ont manifesté après la prière du vendredi. Elles ont défilé à partir de la mosquée Qasmo scandant des slogans de solidarité avec les victimes de Deraa et Banias (nord-ouest), a affirmé à l'AFP un militant des droits de l'Homme Hassan Berro.
"Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi Deraa", "De Qamishli au Haurane, le peuple syrien ne se laissera pas humilier", ont crié les manifestants en brandissant des drapeaux syriens.
Dans trois localités kurdes, Raas al-Arab, Amouda et Derbassiyé, près de Qamishli, quelques 4.500 personnes ont également manifesté contre le régime, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, à Barzé, près de Damas, une cinquantaine de personnes ont manifesté. Elles ont jeté des pierre sur les policiers et en sont venus aux mains avec eux, selon Abdel-Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne des droits de l'Homme.
La Syrie est le théâtre depuis un mois d'un mouvement de contestation sans précédent du régime de Bachar al-Assad.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.