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Syrie: des élus de la France insoumise en visite de "solidarité" auprès des Kurdes


Mardi 22 janvier 2019 à 12h24

Amouda (Syrie), 22 jan 2019 (AFP) — Des élus de la France insoumise se trouvent mardi dans les territoires kurdes du nord-est de la Syrie pour une visite de "solidarité", alors que cette minorité est fragilisée par le retrait annoncé des forces américaines et la menace d'une offensive turque.

Les députées Danièle Obono et Mathilde Panot, accompagnées par Pascal Troadec, l'adjoint au maire de Grigny (Essonne), sont arrivés lundi dans cette région "fédérale" autoproclamée par les Kurdes en 2016 qui s'étend du nord au nord-est de la Syrie, sur près de 30% de la superficie du pays en guerre.

"Nous sommes présents aujourd'hui pour apporter notre soutien et exprimer notre solidarité avec le peuple du Rojava", a confié Mme Obono à un correspondant de l'AFP, utilisant le nom kurde donné à la région semi-autonome.

La délégation a visité un camp de réfugiés de la minorité yazidie, qui a souffert des exactions du groupe Etat islamique (EI), et a été reçue par des responsables locaux des autorités kurdes.

"Effectivement, il y a une grande inquiétude par rapport au risque que la Turquie intervienne et attaque la région", a-t-elle souligné lors de cet entretien réalisé dans la ville d'Amouda, dans le nord-est syrien.

"C'est une inquiétude que nous relayons et que nous tenions à relayer auprès du gouvernement français qui en est conscient", a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis ont annoncé en décembre le retrait à venir des quelque 2.000 soldats américains, engagés en Syrie pour épauler les forces kurdes dans la lutte contre l'EI.

Cette annonce a pris de court la communauté kurde, qui craint une offensive du voisin turc. Ankara a haussé le ton ces dernières semaines, menaçant de lancer une nouvelle offensive pour déloger de sa frontière les Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde de Syrie.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans. Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.