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Syrie: des dizaines de jihadistes de l'EI tués par des raids aériens dans l'est


Mercredi 7 novembre 2018 à 11h16

Beyrouth, 7 nov 2018 (AFP) — Au moins 45 jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie ont été tués depuis lundi dans l'est de la Syrie, principalement dans des raids aériens de la coalition internationale menée par Washington, a rapporté mercredi une ONG.

Ces frappes interviennent alors que les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance kurdo-arabe partenaire clé de la coalition au sol, ont annoncé le 31 octobre la suspension de leurs opérations anti-EI, après des bombardements turcs visant des positions militaires kurdes dans le nord syrien.

"Lundi et mardi, 28 jihadistes de l'EI ont été tués dans des raids aériens de la coalition internationale", a précisé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Mardi, des raids de la coalition ont notamment visé des jihadistes qui tentaient d'attaquer le champ pétrolier d'Al-Azrak, tenu par les FDS au nord de Hajine, un village encore sous contrôle de l'EI, selon l'OSDH.

Ces pertes s'ajoutent à celles essuyées lundi par le groupe jihadiste, lorsque 17 de ses membres ont été tués dans des affrontements avec les FDS, d'après l'OSDH. L'alliance kurdo-arabe a été contrainte de répliquer à une attaque de l'EI en dépit de l'arrêt de ses opérations dans le secteur, a précisé l'ONG.

Un porte-parole des FDS, Kino Gabriel, avait récemment expliqué à l'AFP que malgré la suspension de l'offensive contre l'EI, les "opérations de défense" n'étaient pas interrompues.

Dimanche, l'EI avait tué 12 membres des FDS en attaquant à la voiture piégée une position de l'alliance kurdo-arabe, selon l'OSDH.

Le 10 septembre, les FDS et la coalition internationale ont lancé une offensive contre une poche de l'EI dans l'est syrien qui comprend notamment les localités de Hajine, Soussa et Al-Chaafa, non loin de la frontière avec l'Irak.

Après avoir progressé, les FDS ont subi fin octobre un dur revers en raison de contraintes climatiques et de contre-attaques meurtrières jihadistes.

La coalition kurdo-arabe a interrompu son offensive quand la Turquie a bombardé à l'artillerie des positions militaires kurdes notamment dans les régions de Kobané et de Tal Abyad (nord).

Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes.

Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.