Page Précédente

Syrie: des combattants soutenus par les Kurdes confirment l'arrêt des hostilités avec Ankara


Mardi 30 août 2016 à 19h35

Beyrouth, 30 août 2016 (AFP) — Des combattants syriens soutenus par des groupes kurdes ont confirmé l'arrêt des hostilités avec l'armée turque dans le nord de la Syrie, exprimant en même temps leur rejet de "toute occupation turque" de leur territoire.

"Un accord a été conclu entre nous et l'Etat turc par l'intermédiaire des Etats-Unis et la coalition internationale antijihadistes pour l'arrêt des hostilités", a indiqué à l'AFP par téléphone Ali Hajou, porte-parole du "Conseil militaire de Jarablos", un groupe de combattants soutenus par la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Selon lui, "l'accord, d'une durée indéterminée, est entré en vigueur lundi à 24H00 locales (21H00 GMT)"

"Les négociations se poursuivent toutefois avec les Turcs par l'intermédiaire des Etats-Unis car nous refusons que la Turquie occupe nos terres", a-t-il ajouté.

A Washington, le porte-parole du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient a annoncé auparavant que les forces turques qui interviennent dans le nord de la Syrie et les milices kurdes sur place avaient accepté d'arrêter les hostilités.

"Ces dernières heures, nous avons reçu l'assurance que toutes les parties impliquées vont arrêter de se tirer dessus et se concentrer sur la menace du groupe Etat islamique", a indiqué mardi à l'AFP le colonel John Thomas.

Des combats inédits avaient éclaté la semaine dernière entre forces turques et combattants alliés aux Kurdes, quelques jours après le lancement par Ankara d'une opération d'envergure dans le nord syrien. La Turquie affirmait viser à la fois le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et les forces autonomistes kurdes.

Les combats s'étaient concentrés au sud de la ville syrienne de Jarablos, prise mercredi dernier par les rebelles pro-Ankara.

Ankara considère les forces kurdes syriennes comme des organisations "terroristes", bien qu'elles soient épaulées, en tant que forces combattant efficacement les jihadistes, par Washington, allié traditionnel de la Turquie.

La Turquie a prévenu lundi qu'elle continuerait de frapper les combattants kurdes syriens dans le nord de la Syrie tant qu'ils ne seraient pas revenus à l'est du fleuve Euphrate.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.