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Syrie: début d'une "nouvelle phase" dans le combat contre l'EI (commandant kurde)


Samedi 23 mars 2019 à 15h11

Champ pétrolier d'Al-Omar (Syrie), 23 mars 2019 (A — La fin du "califat" du groupe Etat islamique (EI) marque le début d'une nouvelle phase dans la lutte contre les jihadistes, a déclaré samedi le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Kobane, après l'annonce de la victoire contre l'EI.

Il a par ailleurs exhorté le régime de Bachar al-Assad à choisir la voie du dialogue avec les Kurdes, fer de lance des FDS, qui contrôlent des régions dans l'est et le nord du pays.

Le commandant Kobane s'exprimait lors d'une cérémonie dans le champ pétrolier d'Al-Omar, dans l'est de la Syrie, à laquelle participait également l'envoyé américain de la coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis, William Roebuck.

"Nous annonçons à l'opinion publique mondiale le début d'une nouvelle phase dans le combat contre les terroristes", a affirmé M. Kobane.

Les futures opérations militaires auront pour principal objectif d'éliminer les cellules dormantes des jihadistes "qui sont une grande menace pour notre région et le monde entier", a ajouté le commandant kurde.

"Cette étape cruciale de la lutte contre l'EI constitue un coup stratégique (...) et souligne l'indéfectible engagement de nos partenaires locaux et de la coalition internationale pour défaire l'EI", a affirmé de son côté M. Roebuck.

"Nous avons fini de défaire l'EI sur le plan territorial en Syrie et en Irak, mais nous avons encore du travail pour obtenir une défaite durable de l'EI", a ajouté M. Roebuck.

"La campagne n'est pas finie. L'EI (...) demeure une menace significative", a-t-il insisté, soulignant que les Etats-Unis continueraient "de soutenir les opérations de la coalition en Syrie pour garantir (...) cette défaite durable".

Le président américain Donald Trump et le secrétaire d'Etat Mike Pompeo ont insisté sur le fait que "nous ferons ce qu'il est nécessaire de faire dans la région, notamment ici en Syrie, et à travers le monde pour s'assurer de la fin de cette menace", a-t-il ajouté.

A la faveur du conflit déclenché en 2011 en Syrie, les Kurdes de Syrie ont instauré une autonomie sur de vastes territoires dans le nord et le nord-est du pays où ils ont joué un rôle déterminant dans la lutte contre l'EI.

Alors que le régime a repris ces dernières années près de deux-tiers du pays aux rebelles et jihadistes, le ministre de la Défense Ali Abdallah Ayoub avait averti lundi que l'armée libèrerait les zones contrôlées par les forces kurdes "par la force" ou par le biais d'un "accord de réconciliation".

"Nous appelons le gouvernement central à Damas à choisir le processus du dialogue", a déclaré à ce sujet M. Kobane.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.