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Syrie: début d'une "nouvelle phase" dans le combat contre l'EI (commandant kurde)


Samedi 23 mars 2019 à 14h30

Omar Oil Field (Syria), 23 mars 2019 (AFP) — La fin du "califat" du groupe Etat islamique (EI) marque le début d'une nouvelle phase dans la lutte contre les jihadistes, a déclaré samedi le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Kobane, après l'annonce de la victoire contre l'EI.

Il a par ailleurs exhorté le régime de Bachar al-Assad à choisir la voie du dialogue avec les Kurdes qui contrôlent des régions dans l'est et le nord du pays.

Lors d'une cérémonie de célébration dans l'est de la Syrie, l'envoyé américain de la coalition internationale anti-EI dirigée par les Etats-Unis, William Roebuck, a de son côté salué une "étape cruciale" de la lutte contre l'organisation jihadiste.

"Nous annonçons à l'opinion publique mondiale le début d'une nouvelle phase dans le combat contre les terroristes", a affirmé M. Kobane, dont les forces ont été le fer de lance dans le combat contre l'EI en Syrie.

Les futures opérations militaires dans l'ancien bastion de l'EI auront pour principal objectif d'éliminer les cellules dormantes des jihadistes "qui sont une grande menace pour notre région et le monde entier", a ajouté le commandant kurde, depuis le champ pétrolier d'Al-Omar.

"Cette étape cruciale de la lutte contre l'EI constitue un coup stratégique (...) et souligne l'indéfectible engagement de nos partenaires locaux et de la coalition internationale pour défaire l'EI", a affirmé de son côté M. Roebuck.

"Nous appelons le gouvernement central à Damas à choisir le processus du dialogue", a en outre déclaré M. Kobane.

Le ministre syrien de la Défense Ali Abdallah Ayoub avait averti lundi que l'armée syrienne libèrerait les zones contrôlées par les forces kurdes "par la force" ou par le biais d'un "accord de réconciliation".

A la faveur du conflit déclenché en 2011 en Syrie, les Kurdes de Syrie ont instauré une autonomie sur de vastes territoires dans le nord et le nord-est du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.