Vendredi 28 janvier 2022 à 13h53
Hassaké (Syrie), 28 jan 2022 (AFP) — Les forces kurdes ont trouvé vendredi une vingtaine de cadavres de leurs combattants tués par le groupe Etat islamique dans la prison attaquée dans le nord de la Syrie, selon une ONG, tandis que les Kurdes appellent les derniers jihadistes retranchés à se rendre.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et fer de lance de la lutte contre l'EI en Syrie, avaient déclaré mercredi avoir repris le contrôle de la prison de Ghwayran --prise d'assaut par les jihadistes le 20 janvier--, mettant fin à six jours d'intenses combats, mais des opérations de ratissage se poursuivaient.
Selon l'OSDH, qui est basé au Royaume-Uni mais dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, les FDS ont trouvé les corps de 18 de leurs combattants et de la police kurde.
Par ailleurs dans la nuit, sept combattants jihadistes ont été tués dans un raid aérien dans un secteur près de la prison par la coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis qui a prêté main forte aux forces kurdes pour reprendre le contrôle de Ghwayran, selon la même source.
Plus de 250 personnes ont été tuées depuis le 20 janvier: 180 jihadistes, 73 combattants et membres de la police kurdes et sept civils, selon l'OSDH.
Pour l'Observatoire, le bilan risque de s'alourdir au fur et à mesure que des corps sont trouvés et du fait que de nombreux membres des forces kurdes ont été gravement blessés.
Si les forces kurdes ont repris le contrôle de la prison et de très nombreux jihadistes se sont rendus, des membres de l'EI s'y terrent encore, refusant de s'avouer vaincus.
Des dizaines de jihadistes sans nourriture depuis une semaine sont terrés dans la partie nord de la prison, "difficile à viser par les airs ou à accéder par voie terrestre", selon l'OSDH.
"Les forces militaires pensent qu'ils finiront par se rendre quand ils ne supporteront plus d'avoir faim", a déclaré vendredi à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
Selon une source militaire des FDS, ces jihadistes seraient "près de 60", terrés "dans un sous-sol et à l'étage au-dessus".
"Nous les appelons à se rendre", a-t-il dit, ajoutant que s'ils refusaient, les forces kurdes auraient recours à une solution "militaire".
Mais des sources anonymes citées par l'OSDH estiment au contraire que les jihadistes "ont prêté allégeance à l'EI jusqu'à la mort et qu'ils refuseront de se rendre".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.