Page Précédente

Syrie: Damas accuse les Kurdes d'un bombardement meurtrier


Dimanche 21 septembre 2025 à 12h31

Damas, 21 sept 2025 (AFP) — Les autorités syriennes ont démenti dimanche avoir mené un bombardement meurtrier la veille contre un village du nord de la Syrie et accusé les Forces démocratiques syriennes (FDS), bras armé de l'administration kurde, d'en être l'auteur.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé samedi que sept civils avaient été tués dans un bombardement mené par des forces gouvernementales contre le village d'Oum Tina, près de Deir Hafer, dans la province d'Alep.

Les FDS ont accusé "des factions pro-turques affiliées au gouvernement de Damas" d'avoir mené l'attauqe.

"Nous démentons catégoriquement" les accusations visant l'armée syrienne, a indiqué le ministère de la Défense, cité par l'agence officielle Sana.

"Ceux qui ont bombardé le village sont les FDS", a ajouté le ministère, accusant les forces kurdes de "cibler systématiquement les civils dans l'est de la province d'Alep".

"Nos forces ont détecté le tir de roquettes depuis l'un des lanceurs des FDS en direction du village d'Oum Tina", a-t-il déclaré.

Après que les forces islamistes ont renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, les nouvelles autorités et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde du nord du pays dans les institutions nationales.

Mais des divergences entre les deux parties ont retardé la mise en oeuvre de cet accord et les Kurdes réclament un système de gouvernement préservant une part de l'autonomie dont ils jouissent de facto tandis que Damas refuse "toute forme" de décentralisation.

La région de Deir Hafer, située sur la ligne séparant l'armée syrienne et les FDS, est le théâtre d'affrontements périodiques, selon l'OSDH. L'ONG avait indiqué samedi que des "affrontements impliquant drones et armes lourdes" avaient éclaté après des frappes de l'armée syrienne sur des positions militaires des FDS dans cette région.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.