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Syrie: combats meurtriers entre le régime et une coalition arabo-kurde dans l'est


Dimanche 29 avril 2018 à 15h03

Beyrouth, 29 avr 2018 (AFP) — Des combats inédits ont éclaté dimanche dans l'est de la Syrie entre les forces du régime et une coalition arabo-kurde soutenue par Washington, dans lesquels six membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont été tués, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les combats se déroulent dans la province de Deir Ezzor, riche en pétrole, et autrefois tenue par le groupe Etat islamique (EI), chassé de l'immense majorité de la région sous le coup de multiples offensives.

Cette province avait rapidement été l'objet d'une course entre les forces du régime, soutenue par l'aviation russe, et les FDS, appuyées par la coalition internationale emmenée par Washington, chacun essayant de devancer la progression de son concurrent.

Aujourd'hui, le pouvoir de Bachar al-Assad contrôle la ville de Deir Ezzor, chef-lieu de la province, mais aussi toute la rive ouest de l'Euphrate, tandis que les FDS sont stationnées sur la rive orientale.

De son côté, l'agence officielle Sana a indiqué que "des unités de l'armée" avaient "libéré quatre villages qui étaient sous contrôle des FDS sur la rive est du fleuve Euphrate", juste au nord de la ville de Deir Ezzor.

"L'objectif du régime est de protéger la ville de Deir Ezzor, en repoussant les combattants des FDS qui se trouvent sur la rive est en face de la cité", a dit à l'AFP le directeur de l'OSDH, ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Par le passé, plusieurs incidents meurtriers ont opposé les belligérants, même si une ligne de déconfliction existe dans la région.

En février, une centaine de combattants pro-régime avaient été tués dans des frappes de la coalition internationale à Deir Ezzor, Washington assurant que ces raids intervenaient après une offensive des forces loyalistes contre un QG des FDS.

En septembre 2017, les FDS avaient accusé la Russie d'avoir bombardé une de ses positions tuant un de ses combattants et en blessant d'autres.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.